
Souci officinal – Le soleil médicinal des anciens
Grimoire Foisy Herbarium
Une fleur d’or, douce et ardente, qui soigne autant les blessures du corps que celles de l’âme.
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I. Origines anciennes et parcours sacré
L’enfant du soleil
Le Souci officinal, aussi appelé Calendula officinalis, est une plante médicinale aux pétales dorés, proche cousine de la marguerite, mais vénérée comme une fleur solaire depuis plus de 2 000 ans.
Son nom vient du latin “calendae”, qui désignait les premiers jours de chaque mois dans le calendrier romain — car le souci fleurit presque toute l’année. Cette floraison continue en a fait un symbole de renaissance, de constance et de lumière dans de nombreuses traditions.
Égypte ancienne
Chez les Égyptiens, le souci était associé à Râ, dieu-soleil, et utilisé en offrandes sacrées. Il ornait les temples et entrait dans les rituels de purification. On disait que son huile apaisait les brûlures de l’esprit et du corps.
Inde et Ayurveda
En Inde, le souci est encore utilisé dans les rituels hindous, notamment lors des mariages, des prières (puja) et des célébrations comme Diwali. Il est considéré comme une fleur protectrice, qui éloigne les mauvais esprits et attire la prospérité.
En Ayurveda, il est classé comme "Kushta-ghna" (guérisseur de peau) et "Rakta-shodhaka" (purificateur du sang). Il est conseillé pour les affections cutanées, inflammations internes, troubles hormonaux et blessures du cœur.
Europe médiévale et monastique
Durant le Moyen Âge, les moines des jardins de simples cultivaient le souci pour en faire des baumes et potions cicatrisantes. Sainte Hildegarde de Bingen, mystique et botaniste du XIIe siècle, le recommandait pour soigner les plaies, les infections et les humeurs sombres.
Le souci était aussi broyé et ajouté aux potages, tant pour ses vertus que pour sa couleur dorée, censée rappeler la joie et la vitalité.
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II. Botanique et description magique
Nom scientifique : Calendula officinalis
Famille : Astéracées
Cycle : Annuelle ou vivace selon le climat
Origine : Europe du Sud, Méditerranée, Asie occidentale
Floraison : Du printemps à la fin de l’automne
Taille : 30 à 60 cm
Couleur : Orange vif, jaune d’or, parfois légèrement cuivrée
Ses fleurs suivent la course du soleil (héliotropisme partiel), et s’ouvrent le matin et se ferment à la tombée de la nuit — un comportement qui a fasciné les anciens et en a fait une fleur “vivante” et connectée aux cycles solaires.
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III. Composés actifs et bienfaits reconnus
Le souci n’est pas seulement beau : c’est un véritable concentré de principes actifs aux effets puissants sur la peau, les muqueuses, le système digestif et nerveux.
Ses trésors botaniques :
Flavonoïdes (quercétine, isorhamnétine) → puissants antioxydants
Saponines triterpéniques → nettoyantes, anti-inflammatoires
Caroténoïdes (bêta-carotène, lutéine) → régénérants cellulaires
Acide salicylique naturel → apaisant et exfoliant doux
Calenduline → pigment doré aux propriétés anti-fongiques
Huiles essentielles (faible quantité mais synergie active)
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IV. Applications médicinales et cosmétiques
Usages ancestraux :
Infusion de pétales pour soigner les règles douloureuses, les fièvres et les ulcères internes
Macérât huileux pour masser les bébés, les anciens, les malades de peau
Teinture mère utilisée pour les inflammations dentaires ou digestives
Cataplasme de fleurs fraîches sur les brûlures, eczémas, crevasses
Usages Foisy Herbarium :
Pour la peau :
Apaise les rougeurs, eczémas, piqûres, démangeaisons
Favorise la cicatrisation des plaies, gerçures, coups de soleil
Soutient la régénération des tissus, même pour les peaux sensibles et réactives
Ralentit le vieillissement cellulaire grâce à sa richesse en antioxydants
Pour les cheveux :
Calme les cuirs chevelus irrités ou squameux
Favorise une repousse saine et douce
Peut être utilisé en brume ou en infusion de rinçage
Formes d’utilisation :
Macérât huileux (dans huile de tournesol, jojoba ou amande douce)
Hydrolat doux pour brume visage ou bain apaisant
Infusion pour lotion nettoyante ou bain de siège
Baume réparateur pour crevasses, lèvres, mains abîmées
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V. Pour les animaux et la terre
Le souci est sans danger pour les animaux et souvent utilisé dans :
Les crèmes vétérinaires naturelles
Les soins des coussinets
L’entretien des plaies cutanées légères chez chiens, chats, chevaux
Il attire également les pollinisateurs (abeilles, papillons) et éloigne certains insectes nuisibles du potager. Il agit comme plante compagne, purifiant et protégeant les sols.
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VI. Symbolisme et réflexions à cultiver
Le souci est la fleur des guérisons solaires. Celle que l’on plante quand on cherche à ramener la joie, la lumière et la douceur dans un espace intérieur ou extérieur.
Elle nous invite à nous poser ces questions :
Suis-je en train d’éteindre ma lumière ou de la nourrir ?
Ai-je oublié de soigner mes petites blessures avant qu’elles ne s’aggravent ?
Est-ce que je laisse la joie s’ouvrir en moi, comme cette fleur chaque matin ?
Que puis-je illuminer en moi ou chez les autres ?
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VII. Rituel botanique Foisy : L’onguent doré
Ingrédients :
1 poignée de pétales de souci séchés
100 ml d’huile végétale douce (tournesol ou amande)
10 g de cire d’abeille ou cire végétale
3 gouttes d’huile essentielle de lavande fine (optionnel)
Préparation :
1. Infuser les pétales dans l’huile 3 à 4 semaines ou à feu doux pendant 3h
2. Filtrer, puis ajouter la cire fondue
3. Verser dans un petit pot de verre, étiqueter
4. À utiliser sur les blessures légères, lèvres sèches, zones irritées, ou simplement en geste de tendresse
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VIII. Conclusion : une lumière douce et indomptable
Le souci officinal est la lumière qui soigne. Il ne crie pas sa puissance, mais l’offre chaque jour avec générosité. Dans le jardin, il veille. Dans la peau, il régénère. Dans le cœur, il réchauffe.
Chez Foisy Herbarium, il est une fleur guide : humble, efficace, et profondément lumineuse.
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